3 clés pour apprendre à être bienveillant(e) avec toi-même
Portez-vous un regard bienveillant sur vous-même ?
Arrivez-vous à vous accepter tel(le) que vous êtes et à rester en accord avec vos valeurs sans subir l’influence de votre environnement ?
Moi, par exemple, je suis quelqu’un d’introvertie. Mais j’ai mis du temps avant de le comprendre, car je vivais à travers le prisme d’une image que je m’étais forgée. Une image idéalisée qui bien entendu me mettait mal à l’aise car elle ne correspondait pas à mon vrai « moi » intérieur. Alors, face à ce malaise j’ai travaillé sur moi et lorsque j’ai compris qui j’étais, j’ai décidé de m’accepter en tant que personne introvertie. Et de m’aimer telle que je suis. En parfait alignement avec mes valeurs et mes convictions. Et j’ai une bonne nouvelle 😉 : l’auto-bienveillance, ça s’apprend. C’est un état d’esprit à acquérir, qui se travaille et s’entretient. Avec à la clé la joie de (re)trouver l’estime et l’amour de soi-même.
Table des matières
Être bienveillant c’est s’accepter tel que l’on est
Ce processus d’acceptation de soi peut s’effectuer par « paliers » :
►► Pour s’accepter, il faut d’abord se connaître, donc partir à la rencontre de soi-même. Il s’agit de faire le point en toute honnêteté sur nos points forts et nos faiblesses, nos qualités et nos défauts, mais aussi nos valeurs, ce qui nous motive.
►► Puis accepter tous ces morceaux de nous-même, c’est-à-dire accepter de ne pas être parfait(e) et de ne pas correspondre à un modèle plus lisse et plus ou moins formaté. Ce cheminement est fondamental : il permet de décider d’être enfin plus authentique, car en accord avec qui on est et notre système de valeurs. Il permet également de nous libérer du regard d’autrui car on ne cherche plus à coller à l’image que les autres nous renvoient.
►► Et si on accepte de se montrer tel que l’on est, on gagne en confiance et en sérénité. On s’estime davantage et c’est cela qui permet de poser un regard bienveillant sur nous-même.
Être bienveillant c’est être à l’écoute de ses besoins
Savoir s’écouter relève également de cette pratique de « l’auto-bienveillance ». Car il est indispensable pour notre équilibre de rester connecter à nos besoins et sentiments (voir mon article sur la Communication non Violente).
Pourquoi ? Parce que nier nos besoins, c’est aller à l’encontre de ce que notre corps ou notre esprit nous réclame. C’est se déconnecter de notre « moi » profond. C’est donc créer une frustration qui déséquilibre et entame notre capacité à prendre soin de nous. Et met à mal notre estime personnelle. On se sent mal, on s’en veut, on en veut aux autres… Pas trop le chemin de la bienveillance, non ? Il faut donc apprendre à développer ce processus « d’affirmation de soi » et aussi oser dire non. Pour cela, il est indispensable de rester en connexion avec ses besoins et sentiments, c’est-à-dire :
- exprimer clairement son besoin, tout en restant attentif et ouvert à l’autre ;
- se poser les bonnes questions : ai-je vraiment envie de faire ceci, de rencontrer telle personne ?
- savoir dire non, pour éviter de faire quelque chose à contrecœur, en essayant quand c’est possible de trouver une alternative avec notre interlocuteur…
Ce n’est pas parce que vous exprimez vos attentes ou besoins que vous serez moins aimé(e) ou apprécié(e). Au contraire oser être vous-même vous rend beaucoup plus bienveillant(e) envers les autres car vous ne les considérez pas comme des obstacles à votre propre épanouissement. Vous avez alors une attitude beaucoup plus sereine et tolérante avec votre entourage.
Quelques techniques pour apprendre à pratiquer la bienveillance
L’auto compassion
Extrait du livre « Le pouvoir des petits riens » de Rick Hansen
Cet exercice permet de nous replacer au centre d’une prise de conscience bienveillante qui évite tout jugement dévalorisant sur nous-même.
Il se fait en 2 temps : – tout d’abord, vous visualisez une personne aimée et appréciée qui est pleine d’empathie pour vous. Prenez conscience de vos difficultés, de ce qui vous contrarie et imaginez la réaction bienveillante de cette personne, de ce qu’elle dira pour vous apaiser. Puis ressentez ce que son attitude aimante suscite comme émotion positive chez vous. – seconde étape, imaginez maintenant une personne qui est en « souffrance » et à qui vous offrez à votre tour compassion et amour. Laissez ce sentiment se diffuser en vous en notant ce que vous éprouvez quand vous donnez cette attention bienveillante à autrui. Puis étendez cette chaleur et cette compassion à vous-même. N’hésitez pas également à répéter des phrases telles que « J’ai la capacité de progresser », « Je suis sur la bonne voie »…
La relaxation
Elle permet aussi de nous recentrer sur nous-même et d’apaiser tensions ou angoisses qui nous traversent. Il existe plusieurs techniques, en voici deux que je trouve très efficaces : 1- on détend le visage et le corps, on se concentre sur sa respiration (exemple inspiration 3 secondes, expiration 6 secondes), puis on visualise une image positive, ou un endroit où on se sent bien. 2- on peut aussi utiliser la méditation de la pleine conscience avec focalisation sur 3 points :
►►l’instant présent ;
►►l’endroit où on est ;
►► et son corps. Pratiquer l’auto-bienveillance n’a rien d’un schéma narcissique ou égoïste. En prenant en compte au contraire l’indispensable nécessité d’être à l’écoute de soi-même, on s’autorise à être mieux dans sa peau et plus ouvert, plus tolérant envers les autres. Dans la cellule familiale notamment cette disposition d’esprit est un des piliers d’une communication attentive et d’un climat serein et épanouissant pour tous. Alors apprenez à prendre soin de vous-même pour mieux prendre soin des vôtres !:-)
Pour en savoir plus, le livre de Sylvie Sarda « L’autobienveillance«